La concentration des gaz à effets de serre a augmenté de 30 % en deux siècles entraînant le réchauffement climatique. Suite au sommet de la terre de Rio en 1992 et au protocole de Kyoto en 1997, la France s'est engagée à réduire progressivement la consommation énergétique des bâtiments. L'envolée des prix des énergies fossiles ( pétrole, gaz, charbon) due à leur raréfaction nous incite à revoir nos habitudes. De tous les secteurs économiques, celui du bâtiment est le plus gros consommateur d'énergie en France ( plus de 40 % de l'énergie finale totale). Conformément au Grenelle de l'environnement, la Réglementation Thermique (RT 2012) a pour objectif la généralisation des bâtiments à basse consommation. Par rapport à la RT 2005, la RT 2012 comporte des exigences de résultats, visant à diviser par 3 la consommation énergétique moyenne des bâtiments. Celle-ci s'applique à l'ensemble des bâtiments dont le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2013. Les 3 points clés : - Le Bbio ou besoin bioclimatique correspond à l'efficacité énergétique du bâtiment indépendamment des équipements installés, il est quantifié en nombre de points. Pour les maisons individuelles ou accolées, une modulation permet en outre de tenir compte de la surface, afin de ne pas pénaliser les petites constructions. Il prend en compte : - l'orientation bioclimatique du projet - la forme générale du bâtiment - l'isolation thermique de l'enveloppe - les ponts thermiques : chapitre important de ma RT 2012, ils doivent être pris en compte à la conception du projet et sont soumis à une mis en oeuvre rigoureuse. Les ponts thermiques importants engendrent un gaspillage énergétique non négligeable, incompatible avec la RT 2012. - la perméabilité à l'air inférieur ou égale à 0,6 m3/h.m². Chaque construction fera l'objet d'un test d'étanchéité à l'air réalisé par une société indépendante. - l'éclairage naturel : la surface totale des baies et portes d'entrée doit être supérieure ou égale à 1/6 de la surface habitable, la finalité étant de profiter au maximum de la lumière naturelle et de limiter les besoins d'éclairages artificiels.
L'ETANCHEITE A L'AIR La RT 2012 impose à toute construction neuve d'avoir une perméabilité à l'ai inférieure à 0,6 m3/h.m² ( ou 1 m3/h.m² pour les logements collectifs. Elle doit être confirmée en fin de chantier par un professionnel indépendant et faire l'objet d'un rapport d'infiltrométrie. Différents procédés : - l'obligation réglementaire : un seul test d'infiltrométrie réalisé à la réception du chantier par l'infiltromètre indépendant. - la pratique courante : un test pouvant être réalisé par l'artisan en cours de chantier avant la mise en place de l'habillage intérieur complété par le test final de l'infiltrométrie. Les avantages : . Gain énergétique par la maîtrise des flux d'air et la récupération éventuelle des calories . Qualité de l'air intérieur par la mise en place de filtres aux entrées d'air . Pérenniser la conservation du bâti en limitant les risques de condensation dans les parois . Améliorer le confort thermique et accoutisque du projet.
Il existe deux grands principes de traitement de l'étanchéité à l'air : l'utilisation de films pare-vapeur et d'adhésif et la projection d'un enduit spécifique.
LES OUVERTURES : La nouvelle réglementation thermique demande des produits de plus en plus techniques et performants et qui devront nécessiter une parfaite mise en oeuvre par des professionnels qualifiés. Combinés aux orientations bioclimatiques, aux dispositions architecturales des bâtiments et aux caractéristiques de l'enveloppe, les gammes de fenêtre et de portes d'entrée en aluminium, bois, PVC, mixte bois-aluminium , mixte PVC -aluminium, acier ou fibre de verre, remplissent pleinement les niveaux d'exigence requis par le référentiel BBC : - des solutions en double vitrage standard dans tous les matériaux avec des valeurs de Uw compris entre 1,7 et 1,4 W/(m².K) que ce soit en frappe ou en coulissant - des solutions très performantes (Uw=0,9 W/(m².K) ) intégrant du triple vitrage - des produits certifis étanches à l'air niveau BBC neuf (inférieur à 0,6 m3/(h.m²) en logement individuel - une obligation d'avoir 1/6 ème de la surface habitable vitrée.